L’image de Roubaix : mythes, réalités et espaces d’une ville industrielle

Cet article reprend le texte d’une communication présentée aux Journées de Géographie Urbaine et Industrielle (Liège, 23 – 26 septembre 1985) du Comité National Français de Géographie, sur le thème « Images et comportements spatiaux en milieu urbain et industriel » et publiée en janvier 1986 dans le n° 6 de la série « Notes de recherches », éditée par la Société Géographique de Liège, p. 45-54. Nous remercions la Société Géographique de Liège de nous avoir autorisé à placer ce texte sur le site internet de la Société d’Émulation de Roubaix.

Dans une région du Nord – Pas-de-Calais qui n’est déjà pas particulièrement favorisée par son image de marque1, le cas de Roubaix apparaît encore un peu plus déconcertant. En effet, peu de villes, sans doute, offrent sur leur territoire ou leurs marges immédiates une telle collection de firmes largement connues en France et à l’étranger : La Redoute, Les Trois Suisses, Damart, la Lainière, Phildar, Auchan, K Way, Saint-Maclou… Peu de villes aussi, malgré une telle célébrité de leurs « vitrines », semblent aussi peu attirantes. C’est peut-être que l’importance de la vitrine occulte le magasin, autrement dit que le public ignore généralement d’où sont issus ces noms. Ce paradoxe tient pour l’essentiel, au caractère industriel de la ville et de ses effets induits sur l’habitat, la population, le cadre de vie. Cet article voudrait montrer comment cette empreinte industrielle intervient dans l’image de la ville, mais aussi comment, à différentes échelles et avec quelles articulations, se chevauchent plusieurs images.

1 – ROUBAIX, UNE VILLE-JANUS

À l’instar du dieu romain dont les deux faces regardent à l’opposé, Roubaix est affectée de caractères qui semblent porter en eux de façon indissociable des connotations apparemment incompatibles et devoir, par essence, se tourner le dos pour pouvoir exister.

Au premier rang de cette image industrielle viennent les usines. Leur omniprésence diminue peu à peu, sous l’effet de la crise du textile, de la montée du chômage, de la rénovation urbaine. Mêlées à l’habitat, massives, noires, sortes d’îlots repliés sur eux-mêmes autour de leur cheminée, elles n’en évoquent pas moins le travail, le courage, l’esprit de sacrifice de nombreuses générations. La presse rend compte des démolitions les plus spectaculaires et ce n’est jamais sans un certain pincement au cœur que les vieux Roubaisiens voient disparaître une partie de ce patrimoine si lourd de sens.

D’ailleurs, le monde de l’usine jouit d’une certaine réintégration dans une autre logique urbaine. Ainsi, en plein cœur de la ville, l’ancienne filature Motte-Bossut, avec ses tours et ses créneaux, a-t-elle échappé à la destruction. Devenue récemment monument historique, elle doit abriter ultérieurement le Centre Régional des Archives du Monde du Travail et un Centre International de la Communication et des Nouvelles Technologies. Lien entre le passé et l’avenir… Une usine semblable, autre « château de l’industrie »,2 a vu s’ouvrir, au printemps 1984, la première galerie marchande européenne de magasins d’usine. Une cinquantaine de magasins vendant avec de très forts rabais y déterminent une réelle attraction commerciale, fondée sur des campagnes publicitaires sur la voie publique et dans la presse régionale, et étendent l’influence roubaisienne hors de son aire de chalandise habituelle3.

La référence à l’usine devient donc un atout publicitaire revendiqué comme signe de compétence, de sérieux et… d’économie. Il y a un renversement de la perception à partir du moment où l’usage, le mode d’appropriation du lieu est modifié et où la fonction première, la production et son cortège de connotations péjoratives liées au « Manchester français », est évacuée. L’archéologie industrielle donne un sens tout différent à ce qui est conservé et/ou réactivé.

Induit par l’industrie, l’habitat roubaisien est tristement célèbre par son insalubrité et ses courées au pied des usines : la rue des Longues Haies, la rue Édouard Anseele (disparues toutes deux), la rue de l’Alma, le quartier de la Guinguette, le cadre de vie dépeint par Maxence Van der Meersch, ont servi de support à des images d’une misère parfois insoutenable. Mais d’une part, on a souvent oublié que cet habitat était innervé par une vie sociale très riche, à laquelle les habitants étaient plus attachés qu’à une amélioration de leur confort. D’autre part, depuis une vingtaine d’années, la résorption de l’habitat insalubre progresse rapidement sans que les images se modifient au même rythme. De grandes opérations de rénovation ont été menées : Roubaix 2000 (un millésime-image qui est aussi tout un programme !), Alma-Centre et surtout Alma-Gare. Dans ce quartier, l’enracinement et l’obstination des habitants ont précisément conduit les pouvoirs publics à se ranger à des partis de rénovation qui étaient réellement inimaginables à l’origine. Si Roubaix 2000 n’a que médiocrement atteint son but, l’Alma-Gare au contraire, loin d’être restée synonyme de taudis, l’est devenue de rénovation urbaine exemplaire, attirant des visiteurs du monde entier.

La prépondérance de l’industrie textile et l’abondance de l’habitat vétuste ont récemment accru fortement la part de la population étrangère : 14,7 % en 1968, 21,7 % en 1982 selon l’INSEE. Or, la ville se dépeuple (114 000 habitants en 1968, 100 000 en 1982), et plus de la moitié des étrangers sont des Maghrébins, dont la présence est donc de plus en plus sensible. Certaines rues se sont vidées de leur population française. Cela a suscité en retour des mouvements xénophobes, tels que la création d’une association des « Chevaliers de Roubaix » et la constitution, lors des élections municipales de 1983, d’une liste « Roubaix aux Roubaisiens » qui obtint 2 sièges. C’est oublier qu’à la fin du siècle dernier, Roubaix fut aussi un pôle de l’immigration étrangère : « au recensement de 1872, les Belges constituaient 55 % de la population municipale »4. Il est vrai qu’ils s’assimilèrent assez facilement, non sans avoir parfois posé quelques problèmes.

Les difficiles problèmes de reconversion industrielle et de rénovation urbaine, joints à cette longue tradition d’apport de sang nouveau, même controversé, et donc l’adaptation douloureuse mais nécessaire et continue qui en résulte fondent le slogan de Roubaix « ville de pionniers », « ville qui se bat » que répandent de plus en plus les actions de promotion de la ville par la municipalité. Cette connotation n’est pas récente non plus. En 1899 déjà, Ardouin-Dumazet parlent de la ville comme d’une « métropole industrielle égale par sa croissance aux villes de l’Amérique et de l’Australie »5. La référence aux pays neufs reste actuelle : la ville est un vaste chantier d’où sortent, trop lentement au gré des responsables, les nouveaux paysages urbains et les images de demain. Innovation urbanistique et économique vont de pair : c’est de Roubaix qu’est parti le vaste mouvement en faveur de la vente par correspondance en France, à Roubaix que sont nés le premier magasin Auchan6, dans un ancien atelier textile, et la première galerie marchande d’usine, idées rapportées d’Outre-Atlantique par des Roubaisiens, de même que, sur le modèle d’Holiday Inn, la chaîne d’hôtels Novotel dont Roubaix ne possède toutefois pas d’établissement.

L’héritage industriel a aussi imprimé à la ville une empreinte politique qui affecte son image. Le terrain était assez favorable pour que Jules Guesde, qui en fut député, ait voulu en faire « la ville sainte du socialisme », avec tout ce que cela sous-tend de générosité, de dévouement dans la conscience collective d’une large fraction de la population. Mais à l’inverse, à la fin du XIXe siècle, Roubaix passe aussi pour « la forteresse du collectivisme »7. Autant le premier aspect peut fasciner les milieux populaires et prolétaires, qui ont d’ailleurs très peu de moyens de se rendre dans la ville, autant le second est propre à inquiéter une bourgeoisie qui pourrait la visiter mais est peu encline à fréquenter une « ville rouge », dont le patrimoine architectural et artistique n’est pas, de surcroît, particulièrement attractif.

L’industrie a donc engendré des éléments d’une image très contrastée de Roubaix. L’évolution historique de la ville fait que rarement ont été aussi violemment opposés les traits caractéristiques constitutifs de l’image de la ville. Mais leur perception n’a pas le même poids aux différentes échelles où ils se manifestent et conduit à distinguer plusieurs espaces roubaisiens.

Image et espace communal

 

2 – IMAGE ET ESPACES ROUBAISIENS : RAYONNEMENT ET ENCLAVEMENT

Il existe plusieurs espaces roubaisiens, qui s’articulent de façon curieuse, avec des hiatus à certaines échelles, dans une dialectique instable de rayonnement – enclavement, autre face de cette ville-Janus. Urbanisme, économie et image se trouvent imbriqués avec des graduations variables selon l’échelle de perception.

À l’échelle communale, l’on peut schématiquement, et avec la prudence qu’exige l’emploi de termes simplificateurs, opposer le centre et le sud de Roubaix, « bourgeois », à une couronne « populaire ». Cette opposition s’exprime assez bien dans la majorité accordée ou non à F. Mitterrand le 10 mai 1981 (fig. 1)8. Le centre groupe commerces et services tertiaires nombreux, le sud en possède quelques-uns, mais s’identifie surtout par ses espaces verts (parc Barbieux, parcs privés) contrastant avec le reste de la commune. Ce n’est d’ailleurs qu’aux deux principales entrées sud de la ville que l’on trouve un panneau « Ville fleurie – 3 fleurs », signe de l’importance que la ville accorde à cette image, car aux autres entrées, un tel panneau pourrait paraître quelque peu provocateur…

Or, la quasi-totalité des grands noms qui fondent l’image positive de Roubaix sont localisés dans ce « croissant répulsif » par ses usines, son insalubrité, son manque d’espaces verts. Secteurs secondaire et tertiaire semblent s’exclure l’un l’autre, et les noms connus sont enclavés dans des quartiers peu fréquentés par la population qui leur est extérieure, a fortiori extra-communale. Et récemment, à l’annonce qu’IBM allait installer son siège régional à Croix, sur un terrain limitrophe de Roubaix, d’âpres négociations ont réussi à obtenir que ledit terrain trouve un débouché sur Roubaix, pour que l’on puisse dire : « Roubaix relève le défi du XXIe siècle, IBM vient s’installer chez nous »9.

En outre, ce croissant est mal situé et mal desservi par rapport aux pôles d’entraînement de la Métropole Nord que sont Lille et Villeneuve d’Ascq. À cette échelle métropolitaine, les impulsions et liaisons sont plus développées vers le sud que vers le nord où, de surcroît, la frontière franco-belge produit immédiatement un effet « cul-de-sac ». La structure des réseaux de circulation renforce celle de l’habitat : au sud les quartiers favorisés, ainsi que le centre où aboutit le « Grand Boulevard », sorte de pénétrante venant de Lille, au nord les quartiers défavorisés. C’est d’ailleurs tout le « versant Nord-Est de la métropole » qui pâtit d’une mauvaise image. En 1984, Bull a refusé d’installer une nouvelle usine sur la zone industrielle dite de Roubaix-Est (mais extérieure à la commune), et c’est Villeneuve d’Ascq qui en a bénéficié. Malgré son allure rutilante de verre et d’acier, ce n’est pas la tour Mercure, vouée au tertiaire et installée aux confins de Roubaix et Tourcoing, qui y change grand-chose. C’est aussi le résultat de l’absence de desserte autoroutière, qui ne peut qu’ajouter à l’impression du visiteur d’une ville enclavée et de circulation malaisée.

Ces réseaux en provenance du sud (y compris la voie ferrée pour laquelle, mutatis mutandis, il en est de même) ont été préalablement « filtrés » par l’ensemble Lille – Villeneuve d’Ascq. Le rôle régional de Roubaix s’en ressent. Mal desservie, la ville est méconnue, même si ses magasins d’usine contribuent notablement à sa notoriété. Elle n’a guère d’attrait important pour un touriste « classique » qui n’a ni le temps ni la place de s’embarrasser d’une profusion d’achats à bon marché. Même la création récente du ballet du Nord, à vocation régionale, atteint peu le public régional. C’est à Lille, pas à Roubaix, que ce dernier satisfait essentiellement ses besoins administratifs, culturels, commerciaux. Pour la majeure partie des étudiants lillois, Roubaix est mentalement plus éloignée qu’Arras ou Dunkerque. Ils n’ont aucune idée de l’image de la ville, voire de son éloignement réel. Pour beaucoup de Nordistes, Roubaix semble être, littéralement, une sorte de marche-frontière pourvoyeuse d’une foule d’objets de consommation courante, dans une sorte de relation centre-périphérie.

Cette fonction de distribution atteint toutefois une dimension nationale, à l’échelle de laquelle Roubaix semble enjamber sa voisine lilloise. Mais cet enjambement se fait par des intermédiaires qui conduisent plus Roubaix à rendre visite aux Français que le contraire. D’abord, la vente par correspondance fait pénétrer Roubaix, qui en est la capitale française, dans des millions de foyers, de même que la publicité radiophonique. Le nom de Roubaix n’est pas toujours prononcé, mais quand un nom l’est, c’est celui de Roubaix. De la gare, la première de France pour le nombre de colis expédiés, part chaque nuit un train complet de paquets qui se disséminent en progressant vers le sud. Les nouveaux modes de ventes (par points de vente, par minitel…) atténuent sans doute la référence explicite à Roubaix, mais il est sûr qu’une partie importante du public connaît cette référence. Il en est de même, mais sans doute à un degré moindre, des marques bien connues, Phildar, Pingouin, Kiabi, Flunch, Kiloutou…, d’origine roubaisienne.

En revanche, plus perceptible est la ville, et son image, lors de la retransmission télévisée de la course cycliste Paris-Roubaix. Créée en 1896, cette course est la plus ancienne de France. Elle permet de traverser « l’enfer du Nord »10 sur quelques kilomètres de routes pavées que les organisateurs ont de plus en plus de mal à dénicher. Certes, remporter cette course est un authentique exploit athlétique, « dantesque », « apocalyptique », pour reprendre quelques termes des commentateurs. Malheureusement, les vertus humaines mises en œuvre par les coureurs sont éclipsées dans l’esprit du public par les connotations négatives liées aux pavés, au vent, à la boue ou à la poussière, bref, à la saleté, enfer au bout duquel se trouve Roubaix… En 1977, au VIè Festival International du Court métrage de Lille, un Danois est venu présenter son film, « Un dimanche à l’enfer », réalisé l’année précédente sur le parcours de Paris-Roubaix. Situation peu enviable d’une ville qui se trouve ainsi à la pointe d’une image fausse affectant d’ailleurs, dans l’esprit de beaucoup, tout le Nord – Pas-de-Calais.

Et pourtant, c’est sans doute à cette image que Roubaix doit d’être une capitale internationale du cyclisme. L’arrivée de Paris-Roubaix ou d’une étape du Tour de France y provoque toujours un afflux de Belges et de Néerlandais friands de cyclisme et assurés d’un spectacle de choix au terme d’un rude parcours. Mieux, tous les ans depuis une dizaine d’années, lors du Paris-Roubaix amateur, ce sont 7 000 à 8 000 cyclistes qui viennent par cars entiers de toute la France, de Belgique, des Pays-Bas, mais aussi d’Allemagne et d’Angleterre pour faire le parcours et se voir remettre à l’arrivée l’attestation qu’ils ont vaincu « l’enfer ». Certes, « l’effort est bien plus beau lorsqu’il est inutile », mais il serait intéressant de connaître l’image sur laquelle les concurrents ont fondé leur décision de participer, et celle qui leur reste ensuite…

La renommée internationale de Roubaix repose toutefois davantage sur le fait que c’est une capitale mondiale de la laine. L’importance de son marché à terme, de son industrie du peignage ne s’est pas démentie. Et la laine est une matière naturelle, noble : « la pure laine vierge ». Image flatteuse donc, qui s’attache à ce produit et qui fait oublier ses conséquences, la noirceur des façades, la faible qualification des emplois, la pollution de l’Espierre. Dans le prolongement de cette activité et de la diversification qu’elle connaît, le rayonnement de la ville se manifeste dans l’essaimage à l’étranger des firmes, tant dans la production que dans la distribution, en Europe, Amérique, Afrique, Océanie. Bien des usines ont été implantées là par des firmes roubaisiennes, la vente par correspondance roubaisienne s’est largement diffusée en Europe et, en Espagne, Auchan est même devenu El Campo. Cela nous ramène à l’esprit pionnier évoqué plus haut.

Conclusion

Dans un tel jeu d’ombres et de lumières, il faut bien convenir que les premières l’emportent largement dans l’image de la ville. Ce n’est pourtant pas faute d’efforts de la part des municipalités depuis plusieurs décennies11. Mais les handicaps étaient si écrasants et le décalage entre mythe et réalité met toujours tellement de temps à se résorber dans la perception mentale que l’on peut dire que Roubaix souffre encore de l’inertie de clichés fondés sur les éléments physiques présents sans doute encore en nature mais pas en degré. Sur certains points, on l’a vu, (certaines opérations de rénovation, par exemple) la ville est, au contraire, réellement en pointe. Il faut donc se demander si la persistance d’images excessives dans un sens n’appelle pas fatalement l’émergence de contre-images aussi excessives. Parler de Roubaix comme d’une « ville fleurie » semble abusif, aussi vrais soient les efforts et réalisations de la municipalité. Évoquer « Silicon Roubaix » à propos d’une exposition sur les technologies nouvelles pourrait même paraître dérisoire12. Mais l’emploi de tels slogans, qui relèvent plus de la communication que de l’information, ne permet-il pas d’équilibrer tout ce qu’a de passionné, et de passionnel, le monde de l’image, quand cette image met maintenant en jeu autant d’intérêts financiers et économiques ?

1 Cf. le chapitre sur l’image du Nord dans notre thèse d’État, Tourisme et loisirs dans le Nord – Pas-de-Calais, Paris IV, 1984, Société de Géographie de Lille, 1985, p. 89-160.

2 Expression due à L. Grenier et H. Wieser-Benedetti, Les châteaux de l’industrie – Recherches sur l’architecture de la région lilloise de 1830 à 1930, Archives d’Architecture Moderne, Paris-Bruxelles, Ministère de l’Environnement et du cadre de vie, 1979, 382 p.

3 Un sondage réalisé le samedi 8 juin 1985 de 14 à 16 h sur 709 voitures particulières en stationnement sur le parking de l’Usine indique 11,1 % de voitures immatriculées hors du département du Nord. Encore ne peut-on ainsi saisir ce qui provient de l’extérieur de l’aire de chalandise normale de la ville mais du département du Nord. Ce doit pourtant être significatif si l’on confronte les chiffres ci-dessus avec les résultats que P. Bruyelle exprime dans les cartes 17 à 21 de l’atlas annexe de sa thèse, L’organisation urbaine de la région du Nord – Pas-de-Calais, 1981.

4 F. Lentacker, La frontière franco-belge, thèse, Lille, 1974, p. 245.

5 Ardouin-Dumazet, Voyage en France, 18è série : Flandre et littoral, 1899, p. 2.

6 Tirant son nom du quartier des Hauts-Champs où il se situe. Depuis juillet 1985, passant à un autre groupe de distribution en raison du fait que ce n’était qu’un petit supermarché (Auchan ne garde que des hypermarchés), il a pris le nom d’As-Éco.

7 Ardouin-Dumazet, ibid., p. 15.

8 Depuis lors, l’émergence significative d’un courant politique lié au Front national et à l’extrême-droite ne permettrait plus une interprétation aussi schématique.

9 Extrait d’un prospectus publicitaire diffusé par la mairie de Roubaix. La recherche de la taxe professionnelle a sans doute aussi poussé à cette solution, mais la promesse de vente signée en janvier 1984 concerne Roubaix pour 3 000 m2 seulement, Croix pour 61 000, dont le bâti.

10 Nous avons analysé cette image dans notre thèse, op. cit.

11 Cf. Y.M. Hilaire, Histoire de Roubaix, Dunkerque, Westhoek-Éditions, 1984, 365 p.

12 La Voix du Nord, 6 juin 1985.