Albert de Jaeger

Albert de Jaeger est né à Roubaix le 28 octobre 1908. Fils d’un contremaître dans un tissage et d’une mère fileuse, il obtient son Certificat d’Etudes à l’Ecole Communale de la rue Pierre de Roubaix. Il entre alors comme apprenti sculpteur dans une usine de meubles de la ville tout en suivant une  formation à l’E.N.S.A.I.T. qui en fait un artiste aux dons diversifiés. Il dépose en effet divers brevets d’invention dans les domaines aussi divers que l’électronique, la fonderie, l’ameublement ou la construction. Pourtant, c’est à l’école des Beaux Arts de Tourcoing qu’il apprend la sculpture.

A 18 ans, il part à Paris pour suivre les cours de l’Ecole Nationale des Arts Décoratifs et reçoit le 1er prix de sculpture en 1933 et de l’école des Beaux Arts de Paris où il est l’élève de Despiau, tout en travaillant la nuit pour payer ses études.

Il expose à Paris au Salon des Artistes Français, au Salon d’Automne et au Salon des Artistes Indépendants. En 1935, il reçoit le Premier Grand Prix de Rome et part pour la villa Médicis à Rome où il reste trois ans.

Il revient en France juste avant la guerre et s’installe à Meudon où il continue son activité artistique. C’est là qu’il conçoit, en 1943, dans le plus grand secret, la première médaille du Général de Gaulle. Il est ensuite nommé en 1944 conseiller artistique du Général Koening (commandant en chef en Allemagne) et Secrétaire général du Conseil Supérieur d’architecture et d’urbanisme en zone française d’occupation en Allemagne de 1945 à 1950. Il dirige alors les ateliers d’art français de 1944 à 1949 pour promouvoir le rapprochement culturel entre les deux pays.

La production artistique d’Albert de Jaeger est très importante. Sculpteur, il réalise de nombreux monuments comme celui du Général de Gaulle à Meudon, de Charles Péguy, de Cujas… Il est l’auteur des Portes de l’Europe à Mayence (portes monumentales en bronze). Médailleur reconnu, beaucoup de ses médailles sont commémoratives : Le tricentenaire de la Compagnie de Saint Gobain, le septième centenaire de la mort de Saint Louis, le tricentenaire des Invalides, le bicentenaire des Ets de Wendel, le bicentenaire de la naissance de Napoléon 1er, mais aussi les médailles du président Kennedy, pour le corps Enseignant de Droit de Paris, de l’ENA, le mariage de la Princesse Margrethe de Danemark et du prince Henrik, pour le prince Rainier de Monaco, de l’impératrice Farah Pahlavi d’Iran, du premier ministre d’Iran A. Hoveyda, pour Edmond Michelet, l’amiral Cabanier, le Général de Boissieu, mais aussi de Youri Gagarine. Il exécute de véritables chefs d’oeuvre comme la médaille pour le Prix Galien en bronze doré à l’or pur, patinée et brunie à l’agate.

Il est officier de la Légion d’Honneur, Commandeur de l’Ordre National du Mérite, Officier des Arts et des Lettres. Il meurt à Paris dans le 14earrondissement le  mardi 19 mai 1992. Sa carrière internationale en fait un des plus grands artistes roubaisiens du 20e siècle.

Bibliographie

Bénézit

Archives de la Société d’Emulation de Roubaix

Archives Municipales de Roubaix

Roubaix, une ville née de l’industrie, Itinéraires du Patrimoine, P. 33

Archives municipales de Meudon

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